L’ anguille
L’ anguille, carnassier nocturne, est certainement l’ hôte-poisson le plus représentatif du Marais; ayant vraisemblablement figuré aux menus de nos plus lointains ancêtres, elle tendrait toutefois de nos jours à se raréfier…
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L’ anguille fait partie des poissons migrateurs et présente un cycle de vie bien particulier:
elle naît au niveau de la Mer des Sargasses au nord des Antilles, endroit où l’ on a capturé ses larves les plus petites: des préleptocéphales mesurant de 5 à 7 mm;les larves se dissémineront alors au gré des courants et ne survivront que celles qui emprunteront le Gulf Stream traversant l’ Atlantique en direction de l’ Europe: grandissant lors de ce périple, devenant des leptocéphales, elles mesureront à peu près 50mm en vue de nos côtes.
Dans cette portion de mer côtière, elles se métamorphoseront en civelles, alevin transparent de 6 à 7 cm et chercheront à coloniser les eaux saumâtres des estuaires et rivières pour remonter le cours de ces eaux douces et s’ y développer.
A ce stade de civelle, l’ alevin peut nager et se déplacer: le poisson cherche donc à gagner le cours des eaux douces; arrivé à destination il grandit en prenant son apparence foncée au ventre jaune: c’ est la période de l’ anguille jaune ;
le Marais lui offre une place de choix, avec sa multitude de canaux, ses zones sauvages, et une végétation aquatique lui permettant de se cacher: cette toute petite anguille mesurant une quinzaine de cm a été capturée lors du dégagement d’ une conche de son fouillis de plantes, et bien sûr relachée…
La croissance dure de 12 à 15 ans, le poisson atteignant alors sa taille d’ adulte: jusqu’ à 1m pour les femelles, et 50cm pour les mâles;
arrivé en ses dernières années, le ventre du poisson prendra une coloration argentée: ce sera le stade de l’ anguille argentée:
arrivant en âge de reproduction, elle subira alors une série de transformations biologiques, qui l’ inciteront à redescendre les cours d’ eau en direction de l’ océan:
se laissant porter par les courants, l’ anguille reprendra sa longue traversée maritime la ramenant sur les lieux de sa naissance: la mer des Sargasses pour y boucler son cycle de vie, s’ y reproduire et y mourir…
L’ homme a toujours eu besoin de se nourrir: que ce soit par nécessité ou par gourmandise, l’ anguille représente un mets de choix.
pêche à la fourche: méthode ancienne, se pratiquant plutôt le jour: à l’ aide de cet outil, l’ on piquait à l’ aveugle le fond de la vase, cette méthode est actuellement interdite.
pêche au fagot: un fagot de bois était déposé au fond de l’ eau: les anguilles s’ y réfugiaient naturellement sans appâts.
pêche à la vermée: technique de pêche maraîchine encore très largement pratiquée: l’ on enfile des vers en collier sur un long fil pour former une véritable pelote « de vers », il n’ y a pas d’ hameçon: quand le pêcheur lève sa ligne, l’ anguille qui a mordu à l’ appât peut se décrocher à tout instant… penser à placer au-dessous un objet les recevant, parapluie ou autres.
pêche à la bosselle: absolument typique du Marais
cette bosselle tressée en osier, est très astucieusement fabriquée: l’ entrée à droite permet à l’ anguille de se faufiler vers sa proie d’ abord dans le premier sas puis dans le second: il lui est absolument impossible de faire machine arrière et de s’ enfuir;
le bouchon à gauche fermant l’ engin est en général percé de petits trous: leur calibre permet alors aux petites anguilles que le pêcheur ne souhaite pas garder, de recouvrer la liberté.
Les poissons migrateurs dont l’ anguille, passent donc une partie de leur existence en mer, et une autre en eau douce: il faut bien qu’ ils puissent remonter et descendre les cours d’ eau, mais les barrages établis leur sont des obstacles quasi infranchissables…
L’ on a donc réfléchi et installé des passes à poissons sur les barrages qui, sans entraver le fonctionnement hydraulique de ces installations, permettent aux migrateurs de les franchir.
En ce qui concerne les anguilles, et particulièrement ces minuscules civelles qui ne sautent pas, les passes sont constituées d’ une rampe humide garnie d’ une sorte de tapis-brosse leur permettant de se faufiler entre les poils et de remonter.
Déjà 19 barrages dans le Marais sont équipés de 24 passes à civelles, et cela continue.
Une seconde raison et pas des moindres qui contribue fortement à la raréfaction de l’ espèce: c’ est la pêche intensive et particulièrement des civelles pratiquée dans les estuaires:
malheureusement ces petits alevins très appréciés sur le plan gustatif dans certains pays ont une valeur marchande considérable: ce sont des centaines et des centaines de tonnes qui sont prélevées à un stade condamnant toute reproduction…
Espérons que raison et efforts entrepris et il le faudrait à l’ échelle européenne, contribueront à protéger l’ espèce…
Amour blanc
l’amour blanc : Ctenopharyngodon idella (Valenciennes, 1844) – Cyprinidés
Les dessous noirs de l’amour blanc (INRA)
Autres appellations
carpe herbivore, carpe chinoise. Autres carpes
Noms étrangers
anglais = grass carp qui signifie carpe herbivore
Description
Dimensions
Entre 30 et 40cm, peut atteindre 1,30m. Poids jusqu’à 40kg.
Morphologie
Habitat
On le trouve principalement en étang privé.
Origine et distribution
Originaire du bassin du fleuve Amur et présents dans de nombreux pays d’Asie, puis dans la majorité des pays d’Europe de l’Est, il est arrivé en France d’abord par l’Est du pays et est présent maintenant dans toutes les régions.
De plus en plus présent maintenant en France en eaux closes, notamment pour éviter l’envahissement des étangs par les plantes aquatiques.
Comportement
Reproduction
Pisciculture
Pêche
L’amour ne se nourrit que d’herbes, on peut préparer un coup avec des granulés à lapin et pêcher au maïs et aux petits pois. Toutes les graines lui conviennent : arachide, féverole, lupin, maïs, pois chiche, noix tigrée (tiger nut).
Le matériel (canne, moulinet, rod-pod) et les montages sont ceux utilisés pour la pêche de la carpe. Mais les montages décollés avec bouillettes flottantes sont préférables car l’amour se nourrit entre 2 eaux. Prévoir des bas de ligne de plus de 30 cm.
C’est un poisson très combatif difficile à mettre à l’épuisette car sa défense des derniers instants est violente, par contre c’est un poisson très fragile à remettre rapidement à l’eau.
Contribution
L’amour se pêche à la graine, à la bouillette flottante ou avec une esche végétale (morceau de légume vert, algue, cœur de salade, etc.).
Très impressionnant dans ses « rush » de dernière minute quand il approche du bord et de l’épuisette. Se bat jusqu’à l’épuisement. A manier avec précaution et relâcher rapidement avec oxygénation car poisson fragile, très nerveux et hémophile. L’amour blanc peut atteindre des tailles et des poids très impressionnants, jusqu’à 1m50 de long pour 45 kg…
Au Japon et en Inde il existe des amours de grandes tailles.
Au Japon, ce n’est pas le poids qui compte, mais la longueur du poisson.
Epinochette
Nom scientifique : Pungitius pungitius
Famille : Gastérostéidés
Autres noms : Epinochette – Anglais: Nine-spined
Poids maximum :
Longueur maximale : 9 cm ( 5cm en moy.)
Durée de vie : 3 ans
Période de frai : Avril – Mai
Ponte : 100 environ
Avec son corps plus effilé que l’Epinoche et avec ses 6 à 9 épines dorsales, l’épinochette possède un dos et des flancs bruns clairs avec des taches sombres. Sa taille n’exède pas 9 cm.
Elle fréquente les eaux douces et calmes en Europe septentrionales, et en France de la Gironde aux régions Nord et Est.
Elle y vit en groupe avexc des individus de même taille et consomme de petites proies animales (essentiellement de petits crustacés).
Au moment de la reproduction, le mâle construit le nid qui peut être utilisé par plusieurs femelles. Sous la surveillance du mâle, chacune pondra une centaine d’oeufs dont la période d’incubation est d’une dizaine de jours.
Se pêche avec des lignes montées avec de très petits hameçons.
LAMPROIE DE PLANER
Nom latin : Lampetra planeri (Bloch), 1986
Famille : Petromyzonidae
Caractéristiques
La lamproie de Planer est devenue très rare dans le Sud-Est, on la trouve dans les Sorgues (affluents de l’Ouvèze) et elle est également signalée dans quelques cours d’eau rhônalpins. |
Protection juridique internationale
- Cette espèce est susceptible de bénéficier de mesures de protection prises dans le cadre d’un arrêté de protection de biotope (arrêté du 8/12/85).
BREME commune
Brème commune
Nom scientifique : Abramis brama
Famille : Cyprinidés
Autres noms : Grande Brème, Brame, Plateau, Plaquette, Brassen, Daoradou – Anglais : Bream
Poids maximum : 5-9 kg (2 Kg en moyenne)
Longueur maximale : 70-90 cm (35-40 en moy.)
Durée de vie : 15-20 ans
Période de frai : Avril à Juin
Ponte : 30 000-40 000 par kilo
Brème bordelière
Nom scientifique : Blicca bjoerkna
Famille : Cyprinidés
Poids maximum : 700 g environ
Longueur maximale : 35 cm
Durée de vie : 10 ans
Période de frai : Mai – Juin
Ponte : 100 000 à 200 000
La Brême commune est de la même famille que la carpe, celle des cyprinidés. Son corps très haut et peu large lui permet de se faufiler parmi les herbes. Avec sa petite bouche aux lèvres épaisses orientées vers le bas, la brême peut trouver sa nourriture sur le fond. Les jeunes brême (plaquette) sont d’une couleur argentée tandis qu’adulte leur robe devient selon les fonds, couleur bronze ou vert olive foncé.
Bien que très ressemblante, la brême bordelière est d’une autre espèce. Elle fréquente les rivières lentes, les canaux, les étangs avec des eaux colorées. Son habitat est identique à celui de la brême commune. Les hybridations entre commune et bordelière sont très courantes, et il est alors très difficile d’identifier de quel poisson il s’agit. La brême bordelière a des écailles plus grandes et moins nombreuses. Elle a 44 à 48 écailles sur sa ligne latérale (51 à 60 pour la commune) et des yeux plus gros que sa presque jumelle..
La brème est autochtone. On la recontre dans les eaux dormantes, les rivières et canauux. Elle vit en bancs parfois important,surtout dans les fleuves. S’il arrive parfois de la voir effleurer la surface, la Brème se tient généralement sur le fond.
Toute jeune, elle se nourrit d’algues, de plancton et de petits crustacés. Ensuite adulte (plateau), la brême prend de l’appétit et mange des larves, des invertébrés ainsi que des alevins. Grégaire, la brême se déplace en bancs parfois très importants lorsque la quantité de nourriture est suffisante. Au printemps, lorsque la température de l’eau est aux environs de 15°C, les mâles se couvrent de boutons appelés « boutons de noces ».
C’est le signe du début de la période de frai. Mâle et femelle se frottent l’un contre l’autre…et déclenche chez la femelle la ponte de milliers d’oeufs qui s’accrochent aux herbes. En fonction de la température, les oeufs éclosent environ une semaine après. Sa croissance est lente. A un an l’alevin atteindra une dizaine de centimètres et il faudra patienter une dizaine d’années pour qu’elle atteigne un poids de 3 Kg.
La brême bordelière se nourrit d’escargots, de vers, de crustacés, de larves, de plancton. Que ce soit au fond ou entre deux eaux, elle trouve sa nourriture. Elle se déplace en bancs importants lorsqu’elle est jeune. Au printemps ces brêmes rejoignent les hauts fonds pour frayer dans les herbiers.
La brême se pêche au fond et apprécie asticots, vers, maïs, pain et bouillettes.
Au coup, on utilisera une canne à anneaux télescopique ou à enboitement de 4m équipée d’un moulinet à tambour fixe. Sur le ligne, le flotteur sera fixé par le bas. Elle se terminera par un hameçon de 16 à 18.
Il est possible aussi d’obtenir de beaux succès en le pêchant au quivertip. On utilisera, en bout de canne un quivertip (dont la sensibilité est à choisir en fonction de la taille des brêmes) et sur la ligne, un amorçoir et un hameçon de 18 ou 20.
Recette d’amorce pour la Brème en étang
40% de 3000 Super Etang Brèmes
20% de 3000 Jaune traçante
20% de Super pastoncino orange.
Rajouter un sachet d’UnixBrasem (pour 3 kg d’amorce sèche)
20% de Terre de Somme à rajouter à l’amorce déjà humidifiée
TRUITE fario
TRUITE fario Salmo trutta fario Linné, 1758
Présente depuis les torrents jusqu’aux rivières assez froides, elle a besoin d’une eau pure et oxygénée. Selon la nourriture dont elle dispose, elle peut mesurer 25 ou 60 cm. Elle fraie en hiver, en eau peu profonde.
C’est aussi : la truite sauvage, mouchetée, truite commune
VANDOISE
VANDOISE Leuciscus leuciscus (Linné, 1758)
Elle fréquente les mêmes eaux que le chevaine, mais aime vivre en groupe. Elle se nourrit d’insectes et de larves qu’elle peuvt trouver en surface ou sur le fond. Elle atteint 25 cm.
Autres noms : dard, aubour, coursille
VAIRON
VAIRON Phoxinus phoxinus (Linné, 1758)
Petit poisson de 10 cm qui se trouve dans les eaux rapides ou les rivières bien oxygénées. Il est sensible à la pollution. Il vit en groupes et se reproduit en fin de printemps. Lors de ce frai, le mâle se pare de couleurs dignes des plus beaux poissons d’aquarium.
s’appelle également : arlequin, verdelet, garlèche
TRUITE arc en ciel
TRUITE arc en ciel Oncorhynchus mykiss (Walbaum, 1792)
Cette truite a été importée d’Amérique du Nord et s’est acclimatée dans nos régions parce que moins exigeante que la Fario, aussi bien sur la qualité de l’eau que sur sa température qu’elle supporte plus chaude. Elle dépasse les 5 kilos et peut vivre une quinzaine d’années.
TANCHE
TANCHE Tinca tinca (Linné, 1758)
Poisson des eaux calmes, des étangs où l’oxygène est peu présent. Elle aime les plantes et les nénuphars. Elle se nourrit de végétation et de larves qu’elle cherche dans la vase. En période froide, elle hiberne envasée. Elle peut atteindre 3 ou 4 kilos. Le mâle se différencie de la femelle par ses nageoires pelvienne beaucoup plus larges et recourbées en forme de paume. La tanche dorée (ou tanche de Mongolie) est une forme d’élevage appréciée dans les bassins.
On l’appelle aussi : beurotte ou tinque